J'arriva enfin à la Grotte Cachée. Je voulais revoir les images de mon passé, pour être sûre. Sûre de quoi ? Je n'en savais trop rien. Quelque chose en moi me disait de le faire. Je passa sous la cascade, puis m'ébroua, mouillant tout autour de moi. Une Gerbile qui passait par là eu vite fait de détaler pour aller se cacher entre les rochers. Je ne m'attarda pas sur son avenir. Le soleil commençait à décliner, et les lumières commençaient à se former. Mon poil séchait doucement, mais sûrement. Je me coucha, regardant la paroi rocheuse où les lueurs aimaient bien se trouver. Le soleil se coucha, laissant place à un croissant de lune. Les lueurs commençèrent à apparaître. Tout d'abord, il y eu des couleurs arc-en-ciel, telles des aurores boréales. Puis les formes avaient pris vie.
Je revis ma mère. Je revis mon frangin. Je revis mon traître de père. Je les revis, tous autour de moi. J'avais les larmes aux yeux. On devait être la veille de.. de la noyade. Karl était à part. Il pleurait. Ma mère me faisait des léchouilles. Mon père nous regardait, d'un air satisfait, sa mèche rebelle lui cachant les yeux. Je n'avais jamais vues leur couleur.. Ma mère avait le poil d'un husky : son père était loup, sa mère était chienne. Ses yeux verts émeraudes avaient toujours fait fondre les autres mâles. Mon frère avait hérité d'une grande partie du physique de ma mère. Il avait le poil noir, le bout des oreilles grises, le museau blanc, le bout de la queue blanche, et toujours ces magnifiques yeux verts. La nuit arriva. Je m'endormir, mon père se leva, prenant Karl par la peau du cou. J'aurais voulu l'empêcher de sortir, mais ce n'étaient que des images rappelant le passé. Je suivis mon père, puis me planqua derrière un arbre. Là, je le vis jetant violemment mon frère dans le ruisseau. Je vis Karl se débattre, puis couler, emporté par le courant. Je me vis repartir me coucher, pleurant, ne trouvant pas le sommeil, cette vision me hantant. La nuit passa, et le lendemain, je vis ma mère tousser et cracher du sang, entrain de nous appeler, Karl et moi. Je m'approcha d'elle, lui raconta ce qu'il s'était passé. Elle était folle de rage contre mon père. Elle mourrut, en me disant cette dernière phrase :
- Je serais toujours près de toi, ma fille... Fais ceci pour moi : accomplie ta quête avant de mourrir.. La mienne n'a pas été accomplie....
Elle poussa son dernier soupir devant moi. Quelle quête ? Je ne m'en préoccupais pas pour le moment. Mon père me regarda, puis sortit de la grotte. Je lui cria de revenir, lui demanda pourquoi il avait tué Karl, pouquoi il laissait le corps de maman là. La seule réponse qu'il m'adressa fut :
- Je m'en vais. Tu es trop de responsabilité. Tu ne mérites pas d'être mon enfant.
Soudain, les visions s'arrêterent. La lumière du jour était revenue. Pourquoi avoir rallumée la flamme des souvenirs ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je dormis un peu.